Le Guardian continue de dévoiler les dessous de la Coupe du Monde 2022 qui fait de plus en plus polémique. Aujourd’hui, le quotidien britannique a révélé que des ouvriers travaillant à la construction du stade d’Al-Wakrah au Qatar (qui a débuté récemment) étaient payés 57 centimes d’euro de l’heure et travaillent jusqu’à 30 jours par mois.
Selon le journal britannique, une centaine de travailleurs sont concernés. Citant des ouvriers, le quotidien affirme que les passeports de certains d’entre eux leur ont aussi été retirés par leur manager, et ce en contradiction avec la charte émise par les organisateurs du Mondial-2022. En février, le Qatar avait en effet annoncé une série de mesures pour protéger les ouvriers sur les chantiers des stades après les accusations d’esclavagisme qu’avaient déjà dénoncé le quotidien. Le pays était alors accusé depuis plusieurs mois d’esclavagisme et de travail forcé d’ouvriers népalais, morts sur les chantiers.
Un des portes paroles du comité d’organisation du Mondial-2022 a déclaré au Guardian :
Il y a des difficultés pour calculer les heures supplémentaires et nous travaillons avec l’entreprise pour rectifier toute infraction.
Si cela n’est pour le moment pas vérifié de façon généralisé, cette révélation n’en reste pas moins scandaleuse. Gageons que les instances internationales du football, notamment la FIFA en voyage la semaine dernière au Qatar, prennent les mesures adaptées afin que cesse toute forme d’esclavagisme moderne. D’autant qu’en Mai l’émirat s’était déclaré engagé dans la protection des travailleurs…
Cette Coupe du Monde aura au moins un avantage : celui de faire la lumière sur les conditions de travail des employés au Qatar.
Source : The Guardian