Les Néerlandais ne joueront pas de seconde finale consécutive suite à leur défaite face à l’Argentine aux tirs au but (0-0, 2-4 tab). Retour sur le mondial des Oranje.
En début de mondial très peu de spécialistes voyaient les Pays-Bas aller loin voir même sortir des poules (moi y compris) au vu du niveau de jeu proposé par les Néerlandais en matchs de préparation ainsi qu’en qualification malgré une énorme réussite plus que trompeuse et leur défense inspirant uniquement de la crainte. L’absence de Kevin Strootman (AS Roma), l’homme de base du dispositif de Van Gaal, obligeait ce dernier à revoir ses plans : exit le 4-3-3 habituel tourné vers l’attaque et naissance du 5-3-2 très peu séduisant.
Mais le premier match de leur mondial, le remake de la finale de 2010, aura fait taire un grand nombre de personnes. Les Néerlandais étaient bien là. Reposant sur des individualités (Robben, Van Persie, Sneijder), ils font sombrer la Roja en une mi-temps (5-1). Puis vient le match de l’Australie, un des plus beaux du mondial que les Bataves gagnent difficilement (3-2). Le dernier match de poule face au Chili se solde par une nouvelle victoire (2-0) grâce à un homme : Arjen Robben.
La phase à élimination directe peut débuter. Et les Néerlandais vont endormir la planète entière. Des matchs pas du tout enthousiasmant si ce n’est au niveau émotionnel avec une victoire dans les derniers instants face au Mexique (1-2) et aux tirs au but face au Costa Rica après un coup de folie de Van Gaal, ayant changé son gardien uniquement pour l’exercice. Enfin, la demi finale arrive. Les Pays-Bas continuent leur jeu assez médiocre qui se résume à balancer loin devant ou attendre une accélération de Robben. Très peu chanceux aux tirs au but, les Néerlandais s’inclinent face à l’Argentine et n’iront pas défier les Allemands pour enfin remporter une Coupe du Monde.
Ce mondial aura été juste exceptionnel pour tous les supporters Oranje. Entendons-nous bien. Pas exceptionnel par le jeu proposé, c’est évident, mais sur le plan émotionnel que ce soit le 5-1 face à l’Espagne ou le 0-0 face au Costa Rica, les joueurs et le sélectionneur ont fait vibrer leur supporters. Robben aura juste été monstrueux tout au long de la compétition, portant pratiquement à lui seul le secteur offensif de son équipe. Et que dire de la défense ? Supposé le point faible, elle aura tenu le choc avec des jeunes inexpérimentés à ce niveau. Enfin Van Gaal. Sa première compétition internationale aura été un succès même si le trophée n’est pas là. Il a été le meilleur coach de ce Mondial sur le plan tactique et psychologique.
Il reste un match à disputer face au Brésil, mais qu’importe ? La compétition est déjà finie, une défaite ou une victoire ne changera rien à l’état d’esprit des supporters. Van Gaal a lui même reconnu ne pas vouloir jouer ce match. Mais il faudra bien.