Dans une interview accordée au Monde la semaine dernière, le représentant du gouvernement brésilien au sein du comité d’organisation de la coupe du monde 2014 a réaffirmé que les stades seraient prêts pour le début de la compétition.
Le dossier des stades se fait de plus en plus sensible entre la FIFA et le Comité d’Organisation Local (COL). Pourtant, Luis Fernandes secrétaire exécutif du ministère des sports brésilien et depuis mai 2012 le représentant du gouvernement au sein du COL, a réaffirmé dans une interview accordée au Monde que les stades seraient prêts en temps et en heure. Quelques mois après le ministre des sports brésilien, un autre membre du gouvernement brésilien tente donc de rassurer sur l’avancée des travaux du problématique dossier des stades.
Les stades seront prêts et pleinement opérationnels pour la Coupe du monde – Luis Fernandes (interview au Monde le 27 mars 2014).
Toutefois, Luis Fernandes reconnait volontiers les inquiétudes qui surviennent à mesure que la compétition approche. Selon lui, chaque coupe du monde apporte son lot de critiques, d’inquiétudes et d’angoisses à l’approche du début de la grande fête du football. Au Brésil, les retards seraient notamment liés à « des travaux d’organisation et d’administration ».
Proche de la présidente Dilma Rousseff, il a tenu à ré-exprimer les enjeux pour le Brésil d’organiser un tel événement. Au delà de l’aspect sportif, l’organisation de la coupe du monde au pays du football est l’occasion d’améliorer « les transports, les aéroports, les ports, l’énergie, la sécurité ». C’est selon lui une chance pour le pays de montrer au monde qu’il est » investi d’un rôle majeur au XXIe siècle ».
Ainsi, il conçoit l’accueil de l’événement comme un moyen d’accélérer le développement économique, à la fois au niveau régional que national. Ceci passe par la valorisation du patrimoine brésilien, l’expression de sa diversité et l’attractivité touristique. Son approche rejoint les analyses sur l’impact des événements sportifs pour un pays. Il confirme que le budget avoisine les 8,1 milliards d’euros, dont 2,5 milliards d’euros pour la construction et la rénovation des stades.
Dernier fait intéressant à noter : Luis Fernandes a bien confirmé que tout le pays sera derrière l’équipe nationale du brésil ; et ce malgré les vives contestations qui règnent au Brésil ou la désapprobation d’une majorité du peuple à propos des dépenses engagées. L’objectif sera de surmonter le traumatisme, « transmis de génération en génération » qu’est la défaite en finale de la dernière coupe du monde qui s’est déroulée à domicile. En 1950, les brésiliens s’étaient inclinés 2-1 face à l’Uruguay. Cet épisode reste gravé dans la mémoire collective.
Et si les brésiliens étaient portés par « l’effet-hôte » pour se surpasser et remporter le sixième titre de son histoire ?