Six mois après la fin de la Coupe du Monde 2014, le dossier des stades continue d’être problématique pour le Brésil. Un des stades construits spécialement pour la compétition vient d’être fermé en urgence. Focus.
Le gouvernement de l’Etat de Mato Grosso (centre-ouest) vient d’annoncer la fermeture temporaire de l’Arena Pantanal de Cuiaba, inauguré un mois avant la Coupe du Monde. Ce dernier « fera l’objet d’interventions d’urgence pour résoudre divers problèmes de construction, dans le but de garantir la sécurité de ses utilisateurs ».
Quatre rencontres du Mondial avaient été organisées dans ce stade de 44.000 places, qui a coûté l’équivalent de 195 millions d’euros. Sa construction avait pris du retard, notamment en raison de la mort d’un ouvrier, électrocuté sur le chantier. L’avenir du stade, propriété de l’Etat du Mato Grosso, est de toutes façons incertain, car il est déficitaire, a reconnu le gouverneur lui-même la semaine dernière.
Ces nouveaux travaux devraient permettre l’utilisation du stade pour le championnat régional, qui démarre le 1er février. Les autorités ont déjà prévenu qu’elles ne permettraient la réouverture qu’une fois tout risque écarté.
Pour rappel, la moitié seulement des douze stades de la Coupe du Monde 2014 sont régulièrement utilisés par des clubs de première division. Ce n’est pas le cas à Cuiaba, au point qu’on envisage d’y faire disputer des rencontres de football américain.
Le syndrome des « éléphants blancs » est de plus en plus avancé depuis juillet 2014. Mardi à Sao Paulo, Jérôme Valcke a déclaré qu’il faudrait un certain temps avant que tous les stades soient utilisés à plein temps. Ou éventuellement réfléchir à la transformation des stades en logements ?
Un dossier qui ne manquera pas de relancer la polémique post-compétition sur le coût du mondial. Une polémique qui avait alimenté un violent mouvement de contestation entre juin 2013 et juillet 2014.