Comme nous vous l’annoncions il y a quelques jours, le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, a remis le dossier de candidature de la France à l’organisation du Mondial-2019 féminin, hier au siège de la FIFA à Zurich. Le président de la FFF était accompagné de Brigitte Henriques, secrétaire générale de la FFF et du sélectionneur des Bleues, Philippe Bergeroo.
La France et la Corée du Sud sont les deux seuls pays candidats pour accueillir la compétition. L’Angleterre et la Nouvelle-Zélande avaient transmis une déclaration d’intention au printemps, mais ont renoncé depuis.
Le pays hôte de la Coupe du Monde 2019 sera désigné en mars 2015 à l’issue du comité exécutif de la FIFA. L’organisation du Mondial implique également celle de la Coupe du Monde des moins de 20 ans un an auparavant en 2018. Pour l’édition 2014, c’était donc le Canada qui était en charge de l’organisation, où les bleuettes ont réalisée un très parcours.
Le dossier français comportera neuf stades, à choisir parmi 11 sites, selon la FFF. Le match d’ouverture et la finale de la Coupe du monde seraient prévus dans le nouveau stade de Lyon, et le budget s’élèverait à environ 40 millions d’euros.A noter le Mondial des moins de 20 ans 2018 se déroulerait entièrement en Bretagne.
Le projet de la Coupe du Monde 2019 est un aboutissement du développement du football féminin en France. Pour M. Le Graët, c’est une « fierté » de présenter « un dossier important pour le football féminin et la France :
Le foot féminin a pris une extension importante depuis plusieurs années. Depuis quatre ans, l’équipe de France progresse et passionne le public. Si nous obtenons la compétition, ce sera un grand moment pour le foot féminin et le sport féminin dans sa globalité.
Si la FIFA décidait de faire tourner les continents, comme elle le fait pour les Coupes du Monde masculine, la France a peu de chances d’obtenir l’organisation de la compétition, puisque l’édition de 2011 s’était déroulée en Allemagne. La prochaine édition aura lieu au Canada en 2015.
L’Etat et le gouvernement ont apporté leur soutien à ce projet, d’abord en Avril par la voix de Najat Vallaud-Belkacem, puis hier par Patrick Kanner, le ministre de la ville, de la Jeunesse et des Sports. Ce dernier a notamment déclaré :
Nous avons des marges de progression dans la féminisation du sport en France. Vu que j’ai aussi une casquette de ministre de la ville, je sais aussi que le sport féminin est un élément central de la politique d’intégration.
Pour le président de la FIFA, Joseph Blatter, c’est une satisfaction de voir deux pays ayant récemment organisé la Coupe du Monde masculine (1998 pour la France, 2002 pour la Corée du Sud avec le Japon) postuler pour cet événement. Signe de l’intérêt pour ces pays de se tourner vers les compétitions féminines.