Mondial de football

Mondial-2014 : la FIFA annonce un suivi antidopage massif et inédit

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La FIFA annonce un système de contrôle antidopage massif et inédit pour le Mondial 2014

Tous les joueurs susceptibles de participer au Mondial 2014 feront l’objet d’une procédure anti-dopage dès le 1er mars, a annoncé la FIFA, samedi à Sao Paulo. C’est la première fois que le suivi antidopage est mis en place en amont d’une Coupe du monde.

Réunis en conférence de presse à Sao Paulo ce samedi 15 février, des représentants de la FIFA, du Comité d’Organisateur Local (COL) du Mondial 2014 et du gouvernement brésilien ont annoncé des mesures massives de contrôle antidopage pour la compétition. La lutte contre le dopage, c’est l’une des priorités de la FIFA pour la Coupe du monde 2014 au Brésil. Ainsi, les 2000 joueurs susceptibles de participer à la compétition pourront faire l’objet de contrôles d’urine et de sang possibles à partir du 1er mars. Plus de trois mois avant le coup d’envoi du Mondial de football, la FIFA accroit donc la pression sur les joueurs.

Le Médecin en chef de la FIFA, Professeur Jiri Dvorak, également Coordinateur médical général du COL, a ainsi déclaré à propos du dopage :

Notre stratégie antidopage est axée sur l’éducation et la prévention et a déjà été mise en œuvre lors de la Coupe des Confédérations de la FIFA. Concernant les tests, les joueurs doivent fournir des échantillons de sang et d’urine dans le cadre de la nouvelle stratégie de lutte contre le dopage, qui consiste en la création d’un profil biologique de l’athlète. Tous les joueurs qui participeront à la Coupe du Monde de la FIFA au Brésil pourront être testés au moins une fois à n’importe quel moment et dans n’importe quel endroit du monde à partir d’aujourd’hui.

Ces échantillons, une fois analysés, permettront de constituer un « passeport biologique » de chaque joueur. Ils seront ensuite comparés aux prélèvements effectués pendant la Coupe du monde. La FIFA avait déjà testé ce système durant la Coupe des confédérations, en juin dernier, au Brésil. Mais c’est la première fois que ce suivi antidopage, en amont de la compétition, est mis en place pour une Coupe du monde.

L’objectif, bien sûr, c’est d’augmenter les chances de repérer les tricheurs. Pourtant, durant la compétition, les contrôles antidopage ne seront pas simples. Pour la première fois, la FIFA ne disposera pas de laboratoire d’analyse dans le pays hôte. Le seul habilité que possède le Brésil s’est vu retirer sa licence en fin d’année dernière par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA). Les échantillons fournis par les joueurs devront donc être envoyés dans un laboratoire suisse au laboratoire LAD de Lausanne qui s’était déjà chargé de cette mission durant la Coupe des Confédérations en 2013. Un défi logistique, puisque ces échantillons devront être analysés dans les 36 heures pour être validés sans compter le surcoût du transport.

La FIFA communique beaucoup sur l’absence de culture de dopage dans le football. En témoigne l’interview de Jiri Dvorak, en août 2013 :

Toutefois, les récents procès de la Juventus Turin et l’affaire Puerto en Espagne ont relancé la suspicion sur les pratiques dopantes dans le milieu du football.

Le Mondial 2014 sera-t-il la sixième Coupe du monde de suite sans dopage ? [1]

[1] Le dernier contrôlé positif lors d’un Mondial fut Diego Maradona lors de la Coupe du Monde aux Etats-Unis en 1994. Un contrôle positif à la cocaïne.

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