Alors que les rumeurs sur la participation de Curitiba en tant que ville hôte du Mondial 2014 enflaient compte tenu du retard des travaux du stade, la FIFA a re-confirmée aujourd’hui sa participation. Le dossier reste toutefois épineux et c’est une course contre la montre qui débute.
La FIFA devait rendre son verdict aujourd’hui, à 114 jours du début de la compétition. C’est désormais chose faite, après l’annonce officielle sur le site de la fédération. Curitiba (sud du Brésil) accueillera bien quatre matches de la Coupe du monde 2014 de football malgré les retards de construction de son stade. En effet, la FIFA a jugé que le chantier de l’Arena da Baxaida avait suffisamment avancé depuis qu’elle avait menacé en janvier d’exclure Curitiba du Mondial.
La décision est basée sur les garanties financières apportées et les progrès accomplis sur le chantier de l’Arena Da Baixada, depuis l’ultimatum lancé en janvier par la FIFA. Toutefois, le secrétaire de la FIFA reste modéré car le temps presse :
Il est essentiel que les travaux se poursuivent au rythme nécessaire et qu’un effort collectif se poursuive de la part de toutes les parties impliquées à Curitiba. C’est une course contre la montre. Il ne reste plus beaucoup de temps et une surveillance régulière est nécessaire, mais nous comptons sur la responsabilité engagée par l’Atlético Paranaense, la ville de Curitiba et l’État du Paraná.
Dans la matinée, des délégations de la FIFA et du Comité d’Organisation Local (COL) s’étaient rendues à Curitiba pour inspecter le stade. Elles y ont surtout discuté avec la municipalité et les dirigeants du club Atletico-PR des garanties qu’elles pouvaient offrir sur le déblocage rapide des 65 millions de réais (environ 20 millions d’euros) nécessaires à la conclusion des travaux. Depuis l’ultimatum de Jérôme Valcke en janvier 2014, une commission spéciale avait été créée par le Ministère brésilien des Sports et les travaux ont avancé au pas de charge.
Coquille vide début janvier, le stade est désormais doté d’une pelouse et les premières rangées de sièges ont été installées. Mais « la situation va nécessiter un contrôle régulier et nous comptons sur l’engagement pris par l’Atletico Paranaense (propriétaire du stade) la ville de Curitiba et l’Etat du Parana », a souligné le secrétaire de la FIFA. Les travaux à l’Arena da Baixada vont donc s’intensifier, avec un minimum de 1 500 ouvriers sur le site et comme objectif ferme une livraison la mi-mai.
L’exclusion de Curitiba aurait constitué une gifle pour le gouvernement de Dilma Rousseff, qui promet d’offrir au monde « la Coupe des Coupes » au pays du football. Dans l’optique des JO-2016, cela aurait également accentué les doutes sur la capacité du Brésil à organiser avec succès un événement d’une telle magnitude planétaire. Et ce alors que l’image du pays est déjà écornée par de multiples retards (stades, aéroports, transports), les manifestations violentes à répétition depuis la fronde sociale massive de juin 2013, ou encore les soupçons de corruption au sein du gouvernement.
Au delà de la gifle pour le Brésil, cela aurait aussi constitué un vrai casse-tête pour la FIFA et les sélections. En effet, il lui aurait fallu déplacer les quatre matches du premier tour prévus sur ce site. Sans doute vers des villes proches comme Porto Alegre (sud). Sans parler des supporters qui ont déjà acheté des places et réservé vols et hôtels…