Mondial de football

Coupe du monde – Duel de pronostics

brésil mexique

Malgré le nul contre le Mexique, le Brésil reste le grand favori du Mondial

La coupe du Monde a commencé depuis 1 semaine et de nombreux pronostics et estimations apparaissent, cherchant à réduire l’incertitude et à probabiliser les matchs à venir. Dans l’idéal, cela offre la possibilité aux parieurs de minimiser les risques de perte et aux spécialistes de présenter des calculs soi-disant efficients et réalistes.

Dans l’ensemble, quels que soient les résultats, c’est toujours le Brésil archi-favori de la compétition. L’équipe hôte, quintuple championne du monde, reste sur une victoire en coupe des confédérations et est devenu, tout récemment, la 3ème nation au classement FIFA. Elle tire aussi parti d’un avantage absolu, celui d’accueillir le mondial.

Statistiquement, coupe du monde et coupe d’Europe confondu, depuis 1930, l’hôte à 72% de chance d’atteindre les demi-finales et 21% de remporter le trophée. De plus, il est à noter que jamais une équipe européenne n’a remporté une coupe du monde lorsque la compétition est organisée en Amérique du Sud, c’est toujours une nation de ce continent qui en a profité.

L’ESTIMATION DE LA FOULE

Le Brésil a donc tous les indicateurs au vert pour inscrire une sixième étoile sur son maillot. D’ailleurs, les parieurs l’ont accepté puisqu’ils ont placé la Seleção favorite des cotations. L’équipe a une cote de 3.80 contre 5 pour l’Argentine, deuxième favori et 5.40 pour l’Allemagne, première nation européenne. Quant à la France, elle reste à la traîne puisque sa cote n’est que de 17.

Réalisé à partir de la moyenne des estimations des parieurs, les cotations rendent compte de « la sagesse des foules ». Concept socioéconomique qui expliquerait que la somme des pronostics individuels incertains permettrait d’attendre l’optimum global, cette idée renvoie à une logique utilitariste qui ferait de la libre-circulation de l’information le meilleur moyen d’aboutir à l’optimum. Ici, les agences de paris ne font que récolter les estimations individuelles et en tirent une moyenne qui devrait, logiquement, donner le meilleur pronostic possible.

Néanmoins, il est intéressant de noter que, malgré ces cotations et ces paris, le football est marqué par le hasard et la malchance. Les économistes Chris Anderson et David Sally ont par exemple rappelé, dans leur livre « The Numbers Game », que les parieurs se trompaient dans 50% des cas, contre 40% et moins pour les autres sports collectifs, comme le handball ou le basket.

Malgré la faveur des pronostics, le Brésil de Hulk pourrait-il être éliminé ?

L’ESTIMATION STATISTIQUE

Ainsi, des spécialistes ont tenté d’aller plus loin que la simple interprétation empirique et ont utilisé des outils statistiques et économétriques. La société OPTA, spécialiste de la statistique sportive, a compilé de nombreuses données, les résultats empiriques de chaque équipe, les performances dans les compétitions précédentes, les performances individuelles, et a estimé ses favoris.

C’est encore une fois le Brésil qui sort du lot. Le pays aurait 23.5% de chance de l’emporter en juillet prochain, contre l’Allemagne avec 16.3%. La France, quant à elle, attendrait les quarts de finales et tomberait face à l’Allemagne.

L’ESTIMATION ECONOMIQUE

Quasiment le même schéma proposé par la banque d’affaire New-Yorkaise Goldman Sachs. Depuis quelques années, elle s’initie à l’estimation sportive et a construit, en 2010, une méthodologie capable, à ses yeux, de probabiliser les résultats au Mondial.

 A partir de l’étude des résultats de toutes les équipes participantes depuis 1960, soit 14 000 observations, la célèbre institution en est venue à mettre le Brésil, encore une fois, grand vainqueur. Pour élaborer cette projection, les économistes de Goldman Sachs ont estimé des coefficients de résultats en fonction du nombre de but inscrit par match, pondérés par l’effet-domicile ou extérieur et par le niveau de l’adversaire.

A partir de toutes ces considérations, la banque modélise un simulateur de performances, basé sur la méthode de Monte-Carlo, appareil statistique couramment utilisée dans le calcul probabiliste des jeux de hasard. Elle obtient les probabilités pour chaque équipe de remporter le titre.

 Le Brésil demeure grand favori, avec 48% de chance de gagner une sixième coupe du monde, puis vient l’Argentine, avec 14.1% de chance et l’Allemagne complète le podium avec une probabilité égale à 11.4%. La France n’est que 10ème avec seulement 0.8% de chance de l’emporter. Tout comme Opta, Goldman Sachs prédit une élimination des bleus en quart contre l’Allemagne.

L’ESTIMATION SOCIOECONOMIQUE

Après ces pronostics officiels basés sur des outils économétriques, d’autres estimateurs sont apparus. Le premier est basé sur une étude de 7 variables différentes, allant du PIB/habitant qui mesure le niveau de développement du pays, au total des rémunérations de la sélection, l’efficience salariale. Cette estimateur est appelé « Indicateur de Performances footballistique », c’est un indicateur synthétique qui n’a pas comme objectif d’établir un favori au mondial mais d’indiquer un sentier de croissance pour chaque nation.

Malgré tout, l’IPF donne l’Allemagne grande favorite du mondial, devant l’Espagne et la surprenante Belgique. Le Brésil est relégué à la 5ème place ici, derrière la France quatrième ! A relativiser, puisque la Roja est déjà éliminée de la compétition.

Qui aurait pu prévoir l’élimination de l’Espagne, championne du monde en titre ?

L’ESTIMATION MATHEMATIQUE

 Enfin, un dernier pronostic. Celui-ci est purement mathématique et ne prend pas en compte les variables empiriques et sportives, il se base uniquement sur l’historique des performances dans les 2 ans qui précèdent la Coupe du Monde. A partir de la loi de Bernouilli, qui calcule les probabilités d’un évènement après plusieurs actions indépendantes l’une de l’autre répétées, on peut sortir des estimations. Toute la méthodologie est expliquée ici.

Le pronostic mathématique, pondéré par le niveau de l’adversaire, nous donne encore une fois le Brésil vainqueur du mondial 2014, avec 14.98% de chance de l’emporter, devant l’Argentine (4.16%). La France est très mal lotie puisqu’elle n’aurait que 0.319% de chance de gagner une deuxième coupe du Monde …

 Seul le rectangle vert, dès le 12 juin prochain, sera en mesure de nous dire qui avait raison.

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